Les Chroniques de Mutran
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« Alors que je me repose dans ma ruche à Karda Nui, moi, Makuta Mutran, je suis gratifié par la vue des sangsues de l'ombre qui prennent forme dans leurs cuves bouillonnantes. L'invasion du Cœur de l'Univers va pour le mieux, avec mes nouvelles créations qui répandent l'obscurité et la corruption, et, en général, c'est bon d'être en vie. »
— Makuta Mutran
Les Chroniques de Mutran (The Mutran Chronicles) est un sérial de BIONICLEstory.com sorti de Janvier à Juin 2008, racontant les mémoires de Makuta Mutran, qui se remémore le passé de la Confrérie des Makuta.
Chapitre 1
Alors que je me repose dans ma ruche à Karda Nui, moi, Makuta Mutran, je suis gratifié par la vue des sangsues de l'ombre qui prennent forme dans leurs cuves bouillonnantes. L'invasion du Cœur de l'Univers va pour le mieux, avec mes nouvelles créations qui répandent l'obscurité et la corruption, et, en général, c'est bon d'être en vie.
Mon assistant, Vican, s'occupe activement de renfermer une expérience ratée dans sa caisse. Normalement, je me débarrasse de tous les « accidents » aussi vite que possible... Mais dans ce cas, cette création sifflante, mordante et incroyablement toxique ferait un bon cadeau pour Chirox.
Ah, Chirox... Il y a seulement quelques 100 millénaires, nous étions les meilleurs des amis, travaillant ensemble pour créer des Rahi nouveaux et meilleurs pour aider les Matoran.
C'était pendant le règne de Makuta Miserix, premier chef de la Confrérie. La Forteresse de Destral avait à peine été construite et tous les Makuta étaient basés ici. Notre seul travail à l'époque était la création de Rahi. Je me souviens de ce jour particulier où Chirox et moi étions penchés sur nos tablettes, essayant de faire quelque chose d'utile d'une des expériences de Spiriah.
« Trop de jambes, » murmura Chirox. « Et ces dents... »
« Est-ce qu'on le détruit et on le recommence ? » demandai-je. « Ou on l'enferme simplement dans une pièce avec Spiriah ? »
Miserix choisit ce moment pour entrer. Il jeta un coup d'œil à la créature se tordant sur la table et renifla de dégoût. Puis il se retourna vers nous. « Nous avons un... cas, » dit-il. « Les habitants de Xia demandent des paiements pour leurs biens plus élevés que ce que la plupart des cités Matoran ne peuvent se permettre. Je veux que l'un d'entre vous aille avec Makuta Icarax, et son assistant, Pridak, pour leur expliquer la nécessité de leur coopération. »
Après qu'il soit parti, nous avons basculé le Rahi pour savoir qui devrait y aller. Malheureusement, il avait deux têtes et aucune queue, et cela prit un certain temps avant d'arriver à une décision.
La mission fut réussie, bien sûre. Après des jours de négociations, Icarax se mit en colère. Plus tard, après que les débris furent nettoyés, les Xians étaient plus que désireux d'être raisonnable. Nous dûmes pratiquement traîner Pridak hors de l'île tellement il était ébahi par le potentiel du lieu.
Ce ne fut qu'en approchant Destral que je me rendis compte que j'avais oublié mon projet d'animal de compagnie, ma roche sensitive favorite. « J'ai dû l'oublier au centre de l'île quand nous inspections les usines, » dis-je. « Plutôt inquiétant... Je ne voyage jamais sans elle, mais elle peut parfois se montrer... difficile. »
« Où est le problème ? » grogna Icarax. « C'est une roche. »
« Oui, bien sûr, » répondis-je. « Du moins, jusqu'à ce qu'elle commence à manger les Xians et à grandir jusqu'à en devenir une Montagne. Après, quelles sont les chances que cela arrive ? »
Nous arrivions ensuite à terre, laissant derrière nous une île remplie d'usines, une population laborieuse de Xians... et une roche très, très affamée.
Chapitre 2
Ah, Pridak… Ce ne fut que quelques temps après notre excursion sur Xia qu'il quitta le service de la Confrérie pour de 'plus grands projets'. J'ai cru comprendre que Miserix gardait un œil sur lui, grâce à un personnage facilement corruptible nommé Takadox. Ainsi, la formation de la Ligue des Six Royaumes ne fut qu'une petite surprise pour nous.
Je n'irais pas dire que nous étions tellement joyeux de cela. Oh, mon Dieu, non. C'était une chose de savoir que nous étions toujours en dessous du Grand Esprit sur une échelle de pouvoir – c'en était une autre de recevoir une 'requête' si bien dite de six seigneurs de guerre illuminés qui ne connaissaient même pas leur propre place dans la chose.
Je me souviens bien lorsque j'étais assis dans une chambre froide et humide dans une tour des Barraki, en écoutant Pridak et Kalmah discuter sur la façon dont ils comptaient diviser l'Univers connu en territoires. Nous, les Makuta, continuerions de fournir des Rahi et toutes les autres choses dont ils auraient besoin qui seraient dans nos capacités pour les leurs donner. Miserix écouta tout cela avec une impatience grandissante jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus.
« Espèces de moucherons insolents, » cracha-t-il. « Les Makuta servent uniquement Mata Nui. Nous n'exposons pas nos connaissances secrètes à toutes les personnes avec un bras fort et une populace agitée qui lui sert de légion derrière lui. »
Pridak se pencha en avant, en souriant. « Cette 'populace' marchera bientôt sur Destral sur mes ordres. Avant même que vos Toa et vos Rahkshi ne puissent arrêter leurs forces, nous aurons pris la forteresse… Et découvert vos précieux secrets. Vous feriez mieux de vous souvenir de cela, alors que vous servez Mata Nui, nous sommes ses dirigeants choisis de l'Univers. »
« Alors peut-être que le Grand Esprit n'est pas aussi intelligent que nous nous nous imaginions, » dit Icarax.
Je me retournai ensuite vers Takadox. Membre de la Ligue, vendeur d'informations à la Confrérie, il n'appartenait décidément à aucun côté. C'est peut-être pour cela qu'il semblait vouloir pouvoir s'enfoncer dans le sol.
Pridak se leva, suivi de Kalmah et des autres. « Vous avez le choix, Makuta : coopération, ou conquête. J'espère que vous choisirez sagement. »
« Et pour les places qui ne sont pas sur vos cartes ? » demanda Chirox. « Artakha… Metru Nui… Les terres inconnues vers le Sud… »
« Nous sommes en… discussions, au sujet de Metru Nui, dit Kalmah. « Et pour Artakha, laissons son vieux fou de dirigeant avec ses créations. Et les contrées du Sud ne sont bonnes que pour les rats de Pierre et les Lohrak. »
« Alors elles iraient bien avec eux, » murmurai-je, héritant d'un regard de la part de Kalmah.
« Cette conférence est terminée, » dit Pridak froidement. « Nous attendons de fraîches bêtes de Guerre, comme demandé. Si vous choisissez de vous opposer à la conception du Grand Esprit, alors votre destin se retournera sur vos têtes. »
Un par un, les Barraki s'en allèrent, Takadox laissant un regard inquiet vers Miserix en quittant la salle. Après qu'ils soient partis, Miserix se retourna vers son lieutenant le plus fidèle, et prononça ces mots qui (bien que nous ne le savions pas), traça le destin des Barraki :
« Des épées si facilement sorties ne demandent qu'à être utilisées… Et sont souvent difficile à remettre en place. Ces Barraki risquent de poser certains problèmes. Surveille-les. »
Chapitre 3
La guerre était terminée.
Non, je n'ai pas eu l'honneur d'assister à la Grande bataille finale entre les forces de la Confrérie des Makuta et la plus jeune Ligue des Six Royaumes. Oh, non, le lieutenant de Miserix réclama l'honneur de diriger l'attaque et d'avoir toute la gloire. Moi et une autre Makuta, Gorast, fûment chargés de ce qui consistait en fait à nettoyer la forteresse de Kalmah.
A vrai dire, je n'étais pas excité par cette tâche. Si vous êtes un jour allé dans les régions de Nord-Ouest de la Ligue, vous devez savoir que ça sent l'haleine d'un Dragon de Kanohi, en plus d'être sali par des carcasses de Rahi. Bien sûr, ceci est un peu de ma faute : Kalmah n'a jamais montré le respect dû aux Makuta, donc je ne lui ai jamais envoyé de Rahi avec une espérance de vie de plus de 3 jours.
Ajoutez à cela la compagnie de Gorast, aussi chaude et accueillante qu'avec une anguille de lave. Elle n'a rien dit durant le voyage vers le nord, si ce n'est de me déplacer plus vite, ce qui était déjà sympathique de sa part. Gorast est une féroce combattante, mais dès que vous avez fini de lui parler de démembrement, de massacre, de carnage, et de décapitation, il n'y a plus grand-chose à lui dire.
La 'forteresse' de Kalmah pouvait difficilement être appelée ainsi. La rumeur sur la rançon de la Ligue s'était répandue et les membres de l'armée qui y étaient restés avaient mis à sac l'endroit. Ils avaient fui avant qu'on n'arrive, et donc tout ce que nous avions trouvé était une pile de rochers et de débris. Une brève recherche ne montra aucun signe d'un seul équipement, arme, où n'importe quoi d'autre qui puisse être utilisable.
Au bout d'un moment, Gorast a trouvés quelques traînards et les a chassés. J'ai essayé de nettoyer quelques poussières pour faire un espace pour m'asseoir. C'est à ce moment que j'ai vu ces symboles. De plus près, j'ai réalisé qu'une de mes créations – les Rahi que j'avais nommé Fouisseurs Tranchants – avaient défié la nature et survécu. Mieux encore, Kalmah avait découvert quelque chose de plus intéressant sur eux. Quand il y a assez de Fouisseurs Tranchants, ils commencent à créer des tunnels dans tous les sens. Au premier coup d'œil, les tunnels semblaient aléatoires – deux longs, courbés, au nord et au sud, avec de plus petits entre eux – avec toujours le même plan de construction, répétés encore et encore. Mais Kalmah avait compris qu'ils n'étaient pas aléatoires le moins du monde, comme n'importe qui pourrait croire. Non – les Fouisseurs Tranchants construisaient une carte.
Mais…Une carte de quoi ?
Cette question me hante encore aujourd'hui. La forme du tunnel ne ressemblait à aucune contrée que je ne connaisse. J'ai même essayé d'emprisonner un Toa avec un Masque de Traduction pour communiquer avec les Fouisseurs Tranchants, mais en vain. Il me semble que les Fouisseurs Tranchants ne savent pas pourquoi ils construisent ces tunnels, ni pourquoi ils le construisent dans ce sens, mais simplement qu'ils le doivent.
Je me sentais certain, et maintenant encore, que cela veut dire quelque chose… Peut-être quelque chose de dévastateur. Mais c'est un mystère au-delà même des capacités de la Confrérie à résoudre… Et même si un Makuta ne devrait jamais admettre sentir la peur, je confesse dans ces mémoires que ces symboles hantent mes rêves.
Chapitre 4
Il n'y a rien d'aussi… Amusant… Que des Matoran en Guerre les uns contre les autres. Les voici, avec leurs masques sans pouvoirs et leurs petites armes, essayant d'avoir l'air formidable en marchant dans la bataille. Il faut bien en rire.
Bien sûr, Makuta Miserix ne trouvait pas du tout la situation amusante. A peine 500 ans après la défaite de la Ligue des Six Royaumes, les Matoran de Metru Nui s'étaient mis en guerre les un contre les autres. Tout a commencé après une simple dispute de frontières et de commerce entre Ta-Metru et Po-Metru. Cela s'est aggravé quand des Po-Matoran ont coulé une des barges de transports des Ta-Matoran et que ceux-ci ont répondu en détruisant un entrepôt de Po-Matoran avec du Protodermis fondu. Onu-Metru s'allia avec les Matoran du feu, et Le-Metru avec ceux de la Pierre. Les Ko-Matoran ont tenté d'intervenir et furent repoussés, ce qui les força dans le camp des Po-Matoran. Les efforts des Ga-Matoran pour rester neutre échouèrent misérablement et ils s'allièrent éventuellement avec ceux du Feu et de la Terre.
Les sols de travaux à l'arrêt comme arguments évoluèrent en batailles rangées. Des quartiers entiers furent brûlés ou endommagés. Sans aucun Toa placé ici, et avec des Turaga sans inefficaces, il semblait que rien ne pouvait arrêter la destruction. Cela me fut favorable, étant donné que j'utilisais le chaos comme une ouverture pour glisser des nouveaux Rahi dans la cité et tester leur potentiel destructif.
Miserix ordonna à son lieutenant d'aller dans la cité et d'arrêter le combat. À cette époque, ce Makuta particulier avait déjà l'idée de renverser le Grand Esprit Mata Nui, donc il devait sans aucun doute voir cela comme une opportunité de montrer comment les Makuta pourraient imposer l'ordre. Malheureusement, sa solution fut d'enfermer un grand nombre des guerriers Matoran dans les Archives et de relâcher les spécimens sur eux. À vrai dire, c'était plutôt une pagaille à remettre en ordre plus tard. Et cela n'inspira pas confiance en la Confrérie dans le cœur des Matoran, même si cela les força à se conduire normalement à la suite.
Nous ne savons pas ce qui est advenu des leaders de la Guerre. Ils furent peut-être emmenés de la même façon que les Barraki, dans des lieux inconnus. Mais à cette époque, Miserix décida que chacun de nous serait assigné à une région pour la surveiller. Son lieutenant fut assigné à Metru Nui, tandis que moi, je fus placé au dans la section du centre de la principale terre des Matoran. (Je n'ai jamais vraiment pris attention à ce qui s'y passait, étant trop occupé à mes expériences. Franchement, qui s'inquiéterait de ce qui arrive à un ou deux Matoran ici et là ? Il y en avait toujours plus de là où ils venaient.)
Bien sûr, tout ce que je viens de relater, je n'en étais pas témoin personnellement. Non, après que la guerre soit bel et bien enterrée, j'étais loin au Sud, afin de rencontrer une légende… Une légende nommée Tren Krom.
Chapitre 5
Où que vous alliez dans le vaste Univers qu'est le nôtre, vous rencontrerez sûrement quelqu'un qui vous dira que Tren Krom n'est rien de plus qu'un mythe…Juste une légende de l'antiquité, pas plus réelle qu'Irnakk ou un autre fragment de l'imagination. Ils insisteront pour vous dire que poser le pied sur son île n'apportera aucune conséquence terrible, que ce ne sera qu'une balade sur une plage de roches. Bien sûr, ces êtres, je leur dis : « Que voudriez-vous pour le mémorial sur votre mort ? Pour que je commence à le planifier maintenant. »
Car il est bien connu, pour ceux qui le savent, que Tren Krom n'est pas une légende. Il est plus vieux que les étoiles elles-mêmes, né à une époque où il n'y avait ni Mata Nui, ni Makuta, seulement des ténèbres sans fin qui englobait tout. Il marchait à travers un Univers au beau milieu de sa naissance, et même les ténèbres le craignaient. Rencontrer Tren Krom était un signe de folie, ou pire…Donc, naturellement, la Confrérie m'a choisi pour le chercher.
La raison de cette rencontre était évidente : la Confrérie ne pouvait pas permettre à un être d'un tel pouvoir de rôder caché dans notre univers. Nous devions connaître ses intentions et s'il représentait une menace pour les contrées que nous surveillions. C'est pourquoi j'ai suivi le train d'histoires qui m'ont été racontées et m'ont mené à une île dont les bords n'avaient accueilli personne pendant des millénaires.
Dans l'intérêt d'écrire un rapport complet, je devrais inclure tous les détails du temps que j'ai passé là-bas. Pour la santé de tous ceux qui liront ceci, je ne le ferai pas. Même quand je me souviens maintenant, je ne vois plus qu'une masse écarlate, une face qui n'en était pas une, des tentacules parsemées de crochets aiguisés, des yeux qui étaient presque des trous dans son squelette gélatineux, et cette voix… Oh, cette voix faisait passer celle de Teridax pour une voix presque douce.
Je pensais que j'allais mourir. Quand l'esprit de Tren Krom à touché le mien, j'ai vu ce qu'il était réellement, et j'aurais encore préféré périr que de vivre avec de telles choses en mémoire. Mais il a vu quelque chose dans mes pensées qui l'a intrigué… dur à imaginer, vu à quel point il paraissait étrange pour n'importe quelle forme de vie. Plutôt que de m'écraser sur son chemin, il a exploré ma conscience, comme une Taupe des Archives qui recherche un repas. C'était incroyable… Terrifiant… Et son esprit était au mien ce que le mien était à celui d'une libellule… Et je sentais mon esprit tourner en nid de serpents, qui sifflaient et criaient en même temps.
Puis tout devint noir.
Quand je me suis réveillé, j'étais allongé sur une plage déserte. Il n'y avait aucun signe de Tren Krom, ni même de la caverne dans laquelle je l'avais rencontré. Je pensais que tout cela pouvait être un cauchemar, une blague de mes camarades Makuta… Puis je compris que cela ne pouvait pas en être une. Car je comprenais désormais… Je savais comment l'Univers marchait, et autant que mon esprit puisse le supporter, pourquoi il marchait.
Et j'avais appris une chose de plus : le rêve fou de Makuta Teridax de détrôner le Grand Esprit Mata Nui n'était pas des fantaisies, cela était possible. Cela pouvait marcher. Le savoir que je détenais était la munition de l'arme qui serait un jour portée par Teridax, une arme qui nous ferait gagner un Univers.
Chapitre 6
Je me souviens bien de ce jour où Makuta Teridax a révélé pour la première fois son Plan. Je venais juste de lui transmettre le savoir que j'avais acquis suite à mon passage sur l'île de Tren Krom, un savoir qu'il a écouté sans aucun commentaire. Puis il a fait quelque chose que personne d'autre que Miserix n'avait jamais fait : il a demandé une Convocation.
Techniquement, n'importe quel Makuta peut demander à tous les Makuta de se rassembler sur Destral, mais normalement, seul Miserix est censé le faire. Pire encore, Teridax ne s'était pas inquiété de demander son autorisation à Miserix. Ces deux-là étaient en collision dans la course dès le début.
Teridax exposa son idée brièvement et clairement : nous devions attaquer l'Esprit Divin Mata Nui et saisir le pouvoir dans l'Univers. Quelques-uns, comme Gorast et Bitil, s'étaient imédiatement accrochés à l'idée. Vamprah et Krika restèrent silencieux, chacuns pour leurs propres raisons. Une poignée d'autres plaçaient leurs objections. Teridax semblait les écouter attentivement, mais je peux vous assurer qu'il ne faisait que mémoriser leurs noms pour plus tard.
Miserix, bien sûr, vit ceci comme cela l'était vraiment : une tentative désespérée pour prendre le contrôle de la Confrérie. Sa réponse fut de monter sur la table, lancer une balle d'énergie d'ombre et envoyer Teridax jusqu'au mur. Je m'apprêtais à me lever, pour le remettre sur ses pieds, mais un regard de Miserix m'a gelé là où j'étais.
« Trahison, » dit Miserix. « Pire que de la Trahison – de la stupidité. Si tu réussis dans ton grand Plan, tu parviendra à la mort de l'Univers tout entier. »
« Un risque, » dit Teridax, en frottant les poussières de la roche sur son armure, « je compte bien en prendre un. »
« Et que vas-tu utiliser pour attaquer l'Esprit Divin ? » grogna Miserix. « Ta Main d'Ombre ? Une troupe de Rahkshi ? Tu n'est qu'un insecte dans les yeux de Mata Nui… Tout comme dans les miens.”
Si j'avais pu bondir sous la table et maintenir ma dignité en tant que Makuta, je l'aurais fait. Teridax bondit d'un bout à l'autre de la sale et saisit Miserix par le cou. Il envoya le leader de la Confrérie contre un mur, puis contre un autre, avant de l'envoyer au sol. Avant que Miserix ne puisse réagir, Teridax avait son sceptre au cou de notre leader.
« Tu n'es qu'une relique, » grogna Teridax. « Cet Univers appartient aux forts, et ta position de pouvoir t'as rendu faible. »
Miserix saisit le bâton, puis envoya une décharge de foudre qui envoya Teridax en arrière. « Espèce de ver insolent, », lança Miserix en se levant. « Tu mènera la Confrérie à la destruction et au déshonneur ! »
« Je la mènerais plutôt à la… suprématie, » dit Teridax. « Une suprématie qui nous appartient de droit. » Il se retourna au reste des Makuta rassemblés. « Je vous laisse…décider qui vous allez suivre. »
Gorast et Bitil se dirigèrent directement de son côté. Vamprah, Antroz, Chirox et Spiriah les suivirent. J'ai hésité pour un moment, mais je ne pouvais oublier le fait que le Plan pouvait marcher. Les autres suivirent, avec Krika et Icarax qui furent les derniers à s'allier avec nous. Seul un petit nombre de Makuta s'allièrent avec Miserix. Voyant qu'ils étaient très peu par rapport aux autres, ils se rallièrent – malgré un certain dégoût – à nos côtés. Miserix était maintenant seul.
« Je demande le contrôle de la Confrérie, d'après le vouloir de la Convocation, » dit Teridax. « Le Plan va fonctionner à merveille. Pour mon premier acte…Je te condamne, Miserix, à la mort. Krika, Spiriah, vous exécuterez ma volonté.
Miserix, choqué, enragé, regardait l'ensemble des Makuta avec mépris. « Vous n'êtes que des fous suicidaires, qui jouent avec l'Univers. Et ce… Ce maniaque ne vous mènera nulle part, sauf vers la mort ! »
L'ancien leader de la Confrérie fixa les yeux rougeâtres du nouveau. « Ce n'est pas terminé, Teridax. Tue-moi, éparpille mes restes d'ici à Metru Nui, mais un jour… Je serai vengé. »
Teridax avait déjà perdu intérêt. Il était en discussion avec moi e Chirox, en train de discuter sur la meilleure façon d'attaquer le Grand Esprit. Krika et Spiriah s'en allèrent rapidement, connaissant le penchant de Miserix pour les apparences de reptiles. Ils le sortirent de la Chambre. Je ne le reverrais plus jamais alors.
Ce n'est pas la fin de l'histoire, bien sûr. Au cours de l'année suivante, Gorast et Icarax traquèrent et tuèrent tous les Makuta qui s'étaient alliés avec Miserix. Teridax ordonna que leurs masques soient accrochés au mur de la Chambre de Convocation comme un avertissement pour ceux qui songeraient un jour à se rebeller.
La seule chose qui me tourmenta fut qu'un des masques manquait sur le mur… Celui porté par Miserix. Qu'est-ce que Krika, me demandais-je, avait-il bien pu faire de lui ?
Chapitre 7
Bitil fut le premier à l'avoir remarqué. Nous étions tous deux en train de nous promener sur Destral, élaborant des Plans pour aider Teridax dans son attaque contre Mata Nui. Aussi bien que je me le rappelle, nous discutions du malheur que toutes les actions du Plan puissent dépendre des actions de Makuta Kojol, qui surveillait la région d'Artakha. Kojol était quelqu'un de secret, qui ne partageait jamais ce qu'il connaissait avec personne, même à propos de la localisation d'Artakha. Il était spécialisé dans les Rahi des airs et des mers, qui protégeaient chacun sa région de n'importe quel intrus, même de nous.
Mais restons sur le sujet. Bitil ouvrait un passage à sa façon, c'est-à-dire en jetant une arme sur le mur. Il s'apprêtait à prendre une hache et découvrit qu'il ne pouvait plus bouger, comme si tous ses muscles s'étaient transformés en eau. Mon amusement sur son sujet cessa lorsque je compris qu'il m'arrivait la même chose.
Chirox tira un peu de l'armure de Kojol, ne voyant qu'une brume verdâtre s'échappant de l'intérieur de l'armure. Inquiété, Chirox en prit un échantillon, puis laissa une grossière tâche sur l'armure. Après de nombreux tests, il revint nous informer de ses résultats.
« Ceci est, » commença-t-il, tenant un tube contenant la brume à l'intérieur, « est ce qui reste de nos corps. Nous avons évolué d'une forme musculaire et de tissus en une forme de pure énergie. Nous n'avons plus besoin de manger, respirer, ni même de craindre les douleurs d'un âge avancé.
Mais ce n'est pas tout, » continua-t-il. « Si l'énergie d'un Makuta se disperse, sa conscience disparaîtra et il mourra. Ce serait critique de garder des armures endommagées, qui laisseraient notre essence s'échapper. »
Ce que j'ai ressenti à propos de cela, vous devez bien vous le demander. Intrigué… et aussi un peu irrité que Chirox aie découvert ceci avant moi… et incertain pour ce qui serait de l'avenir des Makuta. Serions-nous plus puissant maintenant que nous n'aurions plus à nous inquiéter sur nos blessures ? Est-ce que la peur de voir nos armures percées et nos énergies dispersées nous rendrait trop prudent ?
Teridax ne perdit pas de temps à s'inquiéter. Il fit venir les 'Fantômes de Nynrah' sur Destral pour qu'ils modifient notre armure afin de prendre un avantage sur nos nouveaux 'corps'. Ils ajoutèrent des couches supplémentaires de Protoacier, ce qui était désormais possible maintenant que nous n'avions plus de forme physique pour en prendre la place.
J'ai découvert d'une façon assez douloureuse un avantage inattendu de notre nouvelle existence. En me baladant dans la forteresse, j'ai rencontré un Exo-Toa isolé. Quand j'ai essayé de le contourner, le robot m'a attrapé et m'a lancé tout au long du couloir, tout en riant d'un rire qui m'était familier.
« Chirox ? » demandai-je, en me redressant sur mes pieds – car c'était son rire que j'avais entendu.
« Nos nouvelles formes, » répondit-il. « Avec elles, nous pouvons prendre le contrôle de corps de robots. Peut-être même des corps vivants, je ne sais pas. Penses-y : le déguisement ultime ! »
« Ah, oui, » ai-je répondu. « Une fois de plus, tu trouve un meilleur moyen de te cacher. »
Il lança un missile de l'armure en réponse, mais pas assez rapidement. Je me suis écarté et j'ai tiré le bras de l'armure, et j'ai souri en voyant que son énergie commençait à s'échapper de l'armure. J'ai encore plus souri en l'entendu me maudire dans son esprit, avant de retourner dans son armure vide dans une autre salle.
L'idée de détruire son armure avant qu'il n'y arrive, je dois l'admettre, traversa mon esprit. Est-ce que je m'abstenais de merci, de gentillesse, ou d'autre sens d'amitié envers mon frère Makuta ?
Non, non, c'était plutôt l'inverse. Je savais simplement combien Chirox avait lutté pour développer un serpent volant avec juste assez de substance visqueuse à l'extérieur pour qu'il puisse passer à travers les petites fissures, mais pas trop pour qu'il n'en laisse pas partout où il va. Et une fois qu'il serait de nouveau dans son corps, je me ferais une grande joie de lui montrer mes nouveaux Lohrak, avec leurs ailes, la vase, et tout cela…
Chapitre 8
Je me souviens bien de la première fois que j'ai vu le Kanohi Avohkii, le Masque de Lumière. Franchement, c'est la chose la plus dégoutante et la plus horrible qui ait pu être créée dans cet univers. Il était dans les mains de Teridax, n'ayant même pas la courtoisie d'être de la couleur d'un simple morceau d'argile, lorsqu'il n'était pas porté. Non, non, ce masque illuminait la salle d'une couleur dorée. A l'intérieur se trouvait un pouvoir que nous, les Makuta, craignions terriblement, et la promesse possible de quelque chose de pire : l'existence éventuelle, un jour, d'un Toa de Lumière.
Des rumeurs parvenues sur Destral disaient qu'un tel masque avait vu le jour sur Artakha. Naturellement, Makuta Kojol, aussi idiot soit-il, n'en savait rien. Mais il était plus que prêt à lancer une armada contre l'île pour la saisir.
Teridax voulait une opération subtile, quelque Rahkshi, tout simplement. Kojol, à son péril, avait décidé de l'ignorer. Il avait assemblé une force composée de Visorak, de Rahkshi, et même de quelques Exo-Toa, en espérant occuper toutes les défenses de l'île avec une attaque écrasante.
Cela n'avait pas marché aussi simplement. Les premières choses que les Visorak avaient rencontrées quand ils sont arrivés sur la plage étaient des serpents qui semblaient être composés de cristal. Les Visorak, confiants en eux comme toujours, pensaient qu'ils ne feraient qu'une bouchée de ces larges Rahi. Au lieu de cela, les rayons de soleil traversèrent le corps des serpents, qui immolèrent toute la première vague de Kojol.
Kojol déplaça les bateaux et tenta une autre approche. Heureusement, les Rahkshi sont de bons grimpeurs et ont pu accéder à des terrains plus dangereux. Bien que les Matoran de l'île n'aient pas posé de grands problèmes, les autres trucs du maître des lieux (appelé aussi Artakha) avaient pris le dessus sur les Rahkshi. Ils avaient cependant laissé assez de temps aux Exo-Toa pour être déployés, et avec leurs pouvoirs ajoutés à la bataille, l'île tomba.
Kojol aurait pu – aurait dû – prendre tout à la vue de la forteresse. Mais il lui fallut tellement de temps pour arriver aux bords de l'île, et pour prendre l'Avohkii (car l'intérieur était, d'après lui, très bien défendu), et il prétendait qu'il y avait eu cet intense blizzard lors de son départ. Pire, il n'était pas censé poser le pied sur l'île – le but était de faire un raid secret, et dont on ne pourrais pas blâmer la Confrérie (Bien entendu, les Visorak et les Rahkshi nous sont souvent associés, mais sans la présence d'un Makuta sur l'île, nous pouvions toujours renier savoir ce qui était arrivé).
Kojol retourna sur Destral en 'triomphe', et, bien qu'ayant désobéi, Teridax le félicita d'avoir récupéré le masque. Les Toa Hagah qui nous servaient ne montraient aucun signe de savoir quant au raid, ce qui signifiait que nos plans étaient encore en sécurité pour le moment. L'histoire semblait être terminée.
Mais quelque chose d'étrange se passa. Deux Rahkshi envoyés dans une zone éloignée de Continent du Sud ne furent jamais revus vivants. Quand je les ai retrouvés, leurs armures avaient été réduites en poussières et leurs Kraata étaient carbonisés au sol. Par une incroyable coïncidence, ces Rahkshi étaient ceux qui avaient été envoyés sur Artakha. Les Exo-Toa furent les suivants. Au milieu de la nuit, ils avaient disparu de leurs postes de gardes, et nous n'avions aucune idée de ce qui était advenu d'eux. Par conséquent, je commençais à soupçonner qu'Artakha, ou qu'un de ses proches, prenait sa revanche sur notre raid. Cela voudrait dire Kojol serait le suivant. Il fallait informer Teridax immédiatement…
Donc, naturellement, je n'ai rien fait.
Pourquoi ? Car Kojol était un bouffon ignorant et ignoble d'habitude. Si quelqu'un voulait m'épargnait le problème de le tuer, qu'il en soit ainsi.
Oh, cela ressemblait à un accident, bien sûr. Il visitait Xia, en présentant un nouveau virus mangeur d'armure qu'il pensait placer dans les armes. Soit le virus était meilleur qu'il ne le pensait, soit quelqu'un en avait substitué un différent – Car lorsqu'il s'échappa, il semblait avoir des préférences pour le Protosteel. Son armures fut dévorée en quelques secondes. Bon, il y a des accidents. Bien sûr, cela n'explique pas comment son énergie est arrivée dans un fourneau de Vortixx à haute-température, où elle fut complètement détruite.
Le virus mourut presque immédiatement apravoir fini son travail, et nous n'en revîmes plus aucun semblable. Les Vortixx juraient être innocents, mais Teridax ordonna de raser une partie de l'île quoi qu'il en soit, pour leur rappeler de faire plus attention à l'avenir.
Ce n'est qu'après que je me suis rendu compte à quel point j'ai été stupide. Kojol était le seul à connaître la localisation précise de l'île d'Artakha, et j'aurais dû le forcer à me donner son savoir avant sa mort. Quand la Confrérie cherchait des personnes qui pourraient connaître la localisation de l'île, nous découvrions que tous ceux-ci étaient morts. Artakha – si c'était lui – était très méticuleux.
Au final, nous n'avons pas gardé le masque très longtemps. L'escadron de Toa Hagah de Teridax avait osé envahir la forteresse de Destral et voler le Masque ! Ils ont finalement payé le prix de cet affront – rappelez-moi d'écrire un jour quelque chose sur le sens de l'humour ironique de Roodaka – mais ils se sont échappés avec le masque.
Une fois que cela arriva – une fois que des Toa avaient deviné notre nouvelle tâche dans la vie – la Plan devait accélérer. Le temps d'attaquer l'Esprit Divin et de commencer notre marche de pouvoir était venu.
Chapitre 9
Les lecteurs de cette chronique se souviendront peut-être de ce vieux dicton, « Quand Teridax n'est pas là, les Rahi dansent. » Notre chef passait le plus clair de son temps hors de Destral, surtout après la rébellion des Toa Hagah. Cela laissa le reste d'entre nous à nos propres activités, particulièrement quand nous visitions l'île.
Par exemple, peu de temps après que Teridax soit parti pour Metru Nui pour mettre en œuvre la phase suivante de son Plan, j'ai reçu une visite de Chirox. Il tenait un spécimen mort de mes nouveaux Rahi, les Lohrak. Il n'avait pas l'air très content, mais ce n'était rien de nouveau.
« Lohrak ! Lohrak ? » ragea Chirox. « J'ai créé le Lohrak depuis un millénaire, et ce n'était pas ce… cette… cette espèce de tas de Protodermis avec des ailes ! Comment oses-tu utiliser le même nom et essayer de remplacer ma création ? »
« Ta création sera meilleure…oubliée, » répondit-je. « Comme d'habitude, tu crée des Rahi qui ressemblent à des gourdins. Moi, de mon côté, j'y place un morceau de subtilité de mon travail. C'est comme si je l'avais signé de mon nom. »
« Signé de ton nom ? » cracha Chirox. « Tu ne peux même pas épeler ton nom ! »
J'étais sur le point de l'écraser avec l'insulte parfaite en guise de réponse quand le monde se remua. Nous perdîmes tous les deux l'équilibre lorsqu'un violent tremblement de terre frappa Destral. Des maçonneries craquelées, des cellules rompues, et tout ce que je pus faire fut de me transformer en une paire de griffes pour m'accrocher au sol et me retenir. Le désastre dura pour quelques secondes, ou bien pour toujours, selon le point de vue de celui qui lit ceci.
Quand ce fut terminé, je reprit mon équilibre. La forteresse était en ruines. Quelques-uns de nos prisonniers furent morts, d'autres blessés. Au moins un de nos frères Makuta eut son armure endommagée à un point où son énergie s'est mise à floter librement dans l'air (par chance, nous pûmes le placer dans un Exo-Toa jusqu'à ce que son armure soit réparée). La plupart des êtres auraient réagi à cet évènement avec panique et désespoir, et je ne doute pas que ces froussards de Matoran de notre large univers aient fait exactement cela.
Mais pas moi, ni Chirox, étant donné que nous savions ce que cela signifiait. C'était un signe que le Plan avait marché – Mata Nui était tombé sous l'attaque de la Confrérie ! Normalement, si tout allait bien, Teridax aurait entièrement saisi le contrôle de la cité de Metru Nui et nous aurions presque tout le pouvoir que nous méritions.
Au grand malheur des Makuta, et aussi des Matoran…les jours suivants la fin du Grand Esprit montrèrent que tout cela avait été un fiasco intégral. Voyez par vous-même :
- Notre glorieux leader fut vaincu en bataille par six Toa novices et un Turaga.
- Les Matoran de Metru Nui que nous convoitions tant furent déplacés de l'Univers par ces mêmes Toa, laissant la cité des Légendes abandonnée.
- Sidorak fut tué et nos légions Visorak furent dissipées sur le passage.
- Les actions rudes de Teridax se conclurent par la mort de deux Chasseurs de l'Ombre et finit par une Guerre contre cette Organisation qui fait toujours rage aujourd'hui.
- Le Masque du Temps… Un trésor au-delà de tous les prix… arriva entre les mains d'un Toa, avec une promesse de la part de Makuta Teridax pour qu'il ne menace pas les Matoran pendant une année complète !
Ce fut vers cette période que Icarax commença à douter sur les capacités de Teridax à notre direction. Il proposa son propre plan : saisir Metru Nui, avec ou sans Matoran, et à partir d'ici lancer une vague de conquête qui ferait passer les Barraki pour une bande de Crabes des sables irritables. Détruire des continents entiers sous notre pouvoir, piller Nynrah et Artakha (si jamais nous pouvions retrouver la trace de cette île) et menacer les Toa contre l'idée de nous déloger de notre pouvoir.
Icarax eut en fait un courage assez grand pour oser essayer exécuter ses idées sans l'accord du reste de la Confrérie. Il quitta son royaume d'assignation de Karzahni et voyagea vers le Sud avec une petite armée de crabes Manas. Un petit nombre de colonies du Continent Nord tomba sous son pouvoir avant que Teridax ne s'oppose à lui.
La bataille qui suivit fut particulièrement épique. Icarax était un meilleur combattant, mais Teridax était plus malin. Il laissa Icarax le dominer pendant plusieurs heures, avant que les énergies du rebelle ne soient épuisées. Puis Teridax employa la plus petite portion de sa volonté et retourna les Manas contre Icarax. Une fois qu'il fut débordé, Teridax utilisa tous les pouvoirs qu'il commandait pour vaincre…non, démolir… non, peut-être que « humilier » est un meilleur mot… Icarax.
Par surprise, après tout cela, Teridax laissa Icarax en vie. « Tes talents me sont toujours d'une certaine utilité, par conséquent je ne te tuerai pas, » dit le chef de la Confrérie. « Mais un Jour – peut-être dans un an, dans 1000 ans, ou dans 100000 ans – je pourrais finir par me lasser de toi, Icarax. Tu ferais mieux d'arrêter de t'amuser, avec tes bouffonneries, ton orgueil et ton désir de bataille. Et ce jour-là, ton armure sera un repas pour des rongeurs de métal, et ton essence se dispersera librement dans l'air. »
Bien qu'Icarax en soit fier, à un certain moment – prétendant que Teridax n'avait « pas osé » le tuer – je sais qu'il n'oublia jamais cette bataille. Il reste à ce jour un danger pour le Plan et une menace pour Teridax – supposer qu'il soit quelque chose d'autre reviendrait à supposer qu'un Zivon serait là pour se poser sur vos genoux et ronronner.
Teridax ne resta pas sur Destral pour superviser la réparation de la Forteresse. Il retourna à son repaire dans Mangaia, se préparant pour l'arrivée prophétisée des Toa Mata, les clés de tous nos Plans, tous nos espoirs et tous nos rêves de conquête.
Chapitre 10
Qu'est-ce que 1000 années peuvent passer vite, quand vous êtes occupé à surpasser Chirox dans la création de Rahi. Pendant que Teridax s'occupait à tourmenter les Matoran de Mata Nui comme un Muaka avec un Rat de Pierre, j'apportais de nombreuses créatures fabuleuses à l'existence. Bien sûr, certaines ne duraient pas longtemps… et, oui, l'une d'entre elles mourut dans une mort assez explosive… mais j'ai eu des succès, aussi. Par exemple, la Sangsue de l'Ombre – un Kraata muté qui peut absorber la lumière du corps de n'importe quel être vivant. Qui serait assez cruel pour ne pas aimer ça ?
Naturellement, j'avais besoin d'un sujet pour le test. J'ai voyagé jusqu'à un village dans mon aire de contrôle à la recherche d'un Matoran assez brave/désespéré/stupide pour volontaire (j'aurais pu en prendre un directement de force, mais après 100 000 ans, tous ces cris et pleurs deviennent assez épuisants à écouter). J'ai eu assez de chance pour rencontrer un Matoran villageois nommé Vican, assez avide d'avoir une vie plus exaltante. Quand il perdit toute sa lumière, il accepta une vie de ténèbres et l'honneur d'être mon assistant… Et c'est un marché plus que convenable, dans mon estime.
Ce fut peu de temps après que je l'aie introduit à la beauté de Destral qu'un incident plus fascinant prit place : un Matoran vola à travers tout mon laboratoire, avant de s'écraser sur le mur du fond. Son armure était rouge cramoisi, mais il était évident qu'il était désormais des miens – ce qui ferait un autre bénéficiaire du cadeau des Sangsues de l'Ombre. Il fut suivi par Gorast, dans son état usuel de Rage/Psychose.
La masse froissée au sol s'avéra être Vultraz, un Matoran qui avait travaillé au service de Gorast pour quelques temps avant d'appartenir aux ténèbres. Lors d'une mission de surveillance très étendue, il avait découvert un chemin vers la légendaire Karda Nui, le Cœur de l'Univers. C'était une bonne nouvelle. La mauvaise était qu'il avait décidé de garder l'information à lui tout seul, pensant pouvoir en tirer bénéfice. C'est ce qu'il a fait, si on peut considérer qu'être vaincu par Gorast est 'un bénéfice'.
Une fois qu'elle eut l'information en main, Gorast informa Teridax (qui s'occupait à prendre un bain plus long que prévu sous Voya Nui à ce moment là). Sa réaction était à prévoir : nous devions aller à Karda Nui immédiatement, saisir les lieux, et bien s'assurer de se débarrasser des Av-Matoran. Eventuellement, il n'y avait aucun doute que les Toa Nuva apparaîtraient ici…Si oui, ses vœux étaient clairs. Icarax, bien sûr, pensait que sa demande allait jusqu'à la folie, si ce n'était la trahison de la Confrérie, et refusa d'y aller. Éventuellement, Antroz abandonna l'idée d'essayer de le convaincre de nous rejoindre.
« Nous l'appellerons s'il y a quelqu'un pour lui à détruire, » dit noter Leader d'équipe. « Autrement, je pourrai faire sans sa compagnie. »
Karda Nui…Comment décrire sa gloire, sa merveille, et sa pure beauté ? Comment saisir les sensations qu'on y a lorsqu'on la voit la première fois ? Ce n'est pas facile, mais laissez moi essayer.
C'est une grande caverne. Avec un marais dedans.
Au moins, nous nous occupions à la chasse des Matoran, qui conserva Vamprah heureux. Gorast, Bitil et Krika descendirent en-dessous pour se préparer au cas où les Toa apparaîtraient dans les marais en premier, et je ne les ai pas revus depuis. Je suis sûr qu'ils vont bien – certainement, ils ne seraient pas assez fous pour pénétrer dans ces eaux si nauséabondes.
Quant à moi, je me suis remis à créer des Sangsues de l'Ombre dans ma nouvelle ruche. Je doute que les Toa Nuva n'arrivent un jour – quelle personne censée s'opposerait à sept Makuta ? S'ils osent, les choses deviendront plus… intéressantes. Teridax dit que nous devions nous montrer discrets – mais demander à un Makuta de se montrer discret face à des Toa revient à apprendre les bonnes manières aux Rahkshi.
Hmmm… Quest-ce que c'est ? J'ai cru voir un rayon lumineux dehors. Il a dû être particulièrement puissant pour que même moi, j'aie pu le voir d'ici. Bien, je suppose que si c'était quelque chose d'important, je finirai forcément par le découvrir bientôt…
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