Les Pouvoirs en Place
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Les Pouvoirs en Place est un sérial en ligne commencé en 2011 sur BIONICLEstory.com.
Chapitre 1
Toa Gaaki s'assit sur un rocher, épuisée. Avec une poignée de Toa de l'Eau, elle travaillait depuis des jours pour aider les créatures de la mer à migrer du robot Makuta détruit jusqu'à Aqua Magna. C'était un travail pénible, surtout après que la plus puissante d'entre elles - Gali Nuva - fut envoyée en mission spécial au Nord par Tahu.
Elle créa une fine pluie pour se rafraîchir. Les gouttes étaient plus froides qu'elle le pensait et elle frissonna. Elle se tourna et vit la raison du changement de température. Kopaka, le Toa Nuva de la Glace, arrivait.
« As-tu vu Tahu ? » demanda-t-il.
« Il est parti au Nord avec Gali, pour chercher un lieu pour la Nouvelle Atero, » répondit Gaaki. « Qu'y a-t-il ? »
« Les Toa Mahri sont en danger, » dit-il. « En fait, on l'est tous. Je déteste l'admettre, mais je pense que je ne peux pas m'en occuper seul. »
Gaaki ne connaissait pas très bien Kopaka, mais elle avait entendu assez d'histoires pour savoir qu'un tel aveux signifiait de gros problème. Pour la énième fois, elle regrettait le fait qu'elle ne pouvait pas contrôler son Masque de Clairvoyance. Celui-ci lui donne des flashs de ce qui arrivera bientôt, mais pas en fonction de sa volonté. Mais elle n'avait pas besoin d'un masque pour voir que Kopaka était épuisé.
« Tu es fatigué, » dit-elle. « Je ne sais pas quand Tahu reviendra, mais il semblerait que ce que tu as découvert ne peut pas attendre. Racontes-moi tout et mon équipe va voir ce qu'il se passe. »
Kopaka s'exécuta et expliqua comment il découvrit une bande de Skakdi sauvages, suivit d'une équipe de Toa Mahri asservit, dans un voyage à travers Bara Magna. Les deux groupes suivaient un être à la peau dorée, totalement inconnu à Kopaka. Lorsqu'il espionnait, l'être créa une immense forteresse d'un revers de main. Le Toa courut en arrière pour prévenir d'autres Toa et trouver de l'aide.
C'était contre sa nature de laisser quelqu'un d'autre faire son boulot. Mais il devait avouer que Gaaki avait raison : il était épuisé. Partir à une bataille dans cet état le mettrait lui et ses alliés en danger. Elle lui promit que les Toa Hagah allait uniquement surveiller la situation et le préviendrait avant de faire quoique ce soit.
Kopaka passa la plus grande parti de la journée à observer les efforts des équipes, aidant là où il pouvait. Vers le soir, il tomba sur Pohatu Nuva et les deux travaillèrent ensemble pour construire un abri de repos pour ceux qui travaillaient dans le désert de Bara Magna. En plein milieu de leur construction, un étrange Toa de l'Air arriva vers eux.
« Pourquoi les avez-vous laissé faire ? » demanda-t-il. « Pourquoi aucun de vous ne les as pas empêchez ? »
Pohatu activa son Masque de la Vitesse et courut pour l'intercepter. « Ralentis, » dit le Toa Nuva de la Pierre. « Faire quoi ? De quoi parles-tu ? »
« Karzahni » répondit le Toa. « L'être le plus fou, sadique et cruel que j'ai rencontré, et quelqu'un l'a libéré. Il est sur cette planète quelque part, et je vais le retrouver. »
« Très bien » dit Pohatu, essayant de garder sa voix calme. « Peut-être que nous pouvons t'aider. Mais ce serait plus facile de savoir qui tu es. »
« Mon nom est Lesovikk » dit le Toa de l'Air. « Et je n'ai pas besoin de votre aide. Dîtes-moi où je peux le trouver et je m'occuperai du reste. »
Pohatu gesticula. « Aucune idée, je ne l'ai jamais rencontré. »
« Les Toa Mahri ont déjà eut affaire à lui » dit Kopaka. « Mais ils sont... occupés pour le moment. Mais nous savons quand même qu'il est très dangereux. S'il est libre, on devrait organiser des recherche demain à l'aube. »
Lesovikk secoua la tête. « À laube ce sera trop tard. Nous devons le trouver maintenant. Si vous voulez m'aider, vous devrez suivre mes traces à la première heure. »
Lesovikk disparut alors dans les ténèbres grandissantes. Pohatu le regarda partir. « Cinglant, » dit-il.
« En effet, » répondit Kopaka.
« Il me rappelle un peut quelqu'un que je connais, » dit le Toa de Pierre.
Kopaka le regarda. « Je ne vois pas qui. »
Le lendemain matin, Kopaka et Pohatu partirent pour suivre les traces de Lesovikk. Kopaka s'était arrangé au cas où Gaaki et son équipe revenait avec des nouvelles, il serait prévenu immédiatement. Les traces du Toa de l'Air menaient vers l'est, en direction du village de Vulcanus. Alors qu'il sen approchait, le sable recouvrit les traces de Lesovikk.
« Peut-être a-t-il changé de chemin, » dit Pohatu. « On l'a peut-être manqué. »
« Peut-être, » dit Kopaka. « Ou peut-être a-t-il décidé que c'était plus sage de couvrir ses traces. »
« Je vais voir plus loin, » dit Pohatu.
« Fais attention. »
« Pas besoin, » répondit le Toa de Pierre, souriant. « Je suis rapide. »
Pohatu disparut. Un instant plus tard, il était revenu. Mais son sourire n'était pas avec lui.
« Il faut que tu viennes voir ça, » dit-il. Il attrapa Kopaka et utilisa son masque pour repartir. Ils arrivèrent au bord du Canyon de Fer.
« Regarde, » dit Pohatu.
Kopaka regarda dans le canyon. Au fond, il pouvait voir les restes détruits d'une personne.
« Mort ? » demanda Kopaka.
« Extrêmement, » dit Pohatu. « Attends. Ça continue. »
Pohatu emmena Kopaka en bas du canyon. Même le Toa de Glace, qui a eut sa part de dégoût, était horrifié par la scène. Cela n'a pris qu'un moment pour confirmer que le cadavre correspondait à la description que Toa Jaller avait fait de Karzahni.
« Alors il s'enfuyait du campement, il est arrivé ici, il a trébuché et il est tombé en bas du canyon, » dit Kopaka. « Mauvaise façon de mourir, mais c'est arrivé. »
« S'il est mort de la chute, » répondit répondit. « Regardes encore. »
Kopaka s'agenouilla. Il y avait un trou dans l'armure de Karzahni. Cela aurait pu être causé par une arme ou un rocher.
« Maintenant regarde ça, » dit le Toa de Pierre. Il tendit une épée avec une lame incurvée. Kopaka l'avait déjà vu. Lesovikk la portait.
« Tu pense que... ? »
« C'est possible. » répondit Pohatu. « Il trouve Karzahni, le poignarde, et son ennemi tombe de la falaise. »
« Si c'est vrai, il a violé le Code Toa, » dit Kopaka. « On doit le ramener. »
Pohatu commença à répondre, puis il se tourna vers le bruit du vent. Un cyclone dévalait à travers le canyon, en direction des deux Toa.
« Si on peut, frère, » dit Pohatu. « Si on peut. »
Chapitre 2
Pohatu tendit la main pour saisir Kopaka. Un éclat de super-vitesse et ils pourraient tous les deux dépasser le cyclone venant en sens inverse. Kopaka le secoua.
« Certaines choses, mon frère, je peux les faire moi-même », dit le Toa Nuva de la glace.
Sur ce, Kopaka déclencha une explosion de glace par sa lame de tempête de neige. Il forma un mur de presque un mètre d'épaisseur à travers le canyon. Le cyclone le frappa de front. Le mur de glace commença à se fragmenter. Kopaka appliqua plus de puissance pour l'étayer.
« Pourquoi ne pas tout simplement... ? », Déclara Pohatu
« Tais-toi, » répondit Kopaka. « Je dois me concentrer. »
Pohatu haussa les épaules. Parfois, Kopaka choisit de faire les choses les plus difficiles, il est très obstiné. En fait, il fait ça la plupart du temps, et il n'a jamais pris la peine d'écouter Pohatu. Mais faire ça maintenant, alors qu'ils étaient debout sur un cadavre avec un meurtrier potentiel en cavale, semblait être une mauvaise synchronisation.
En déclenchant le pouvoir de son masque, Pohatu fonça vers le cyclone, faisant vibrer le mur de glace de Kopaka.
En courant tout autour du cyclone à l'encontre de la direction de son tournoiement, il annula le pouvoir du tourbillon. Il se dissipa rapidement et Pohatu glissa avant de s'immobiliser sur le sol rocheux. Il se retourna vers Kopaka, mais tout ce qu'il put voir, c'était le mur blanc.
Agacé, Pohatu donna un coup de pied à un rocher, et un coup de poing perforant un trou directement dans le centre. Par le trou, il pouvait voir Kopaka énervé.
« La meilleure défense est une bonne attaque, non ? » dit Pohatu.
« Pas quand tu cherches à prouver une chose, » répondit Kopaka.
Pohatu courut au côté de Kopaka. « Qui est-ce ? »
« Réfléchis bien. Si Lewa envoyait un cyclone à quelqu'un, est-ce qu'un mur - n'importe lequel - l'arrêterait ? Ou est-ce qu'il ne ferait pas passer sa création juste au-dessus de cette barrière ? Mais ce cyclone continuait simplement à frapper sur le mur. »
« Alors Lesovikk n'était pas là pour le diriger, ou... » commença Pohatu.
« Ou peut-être qu'il ne l'a pas créé à la base, » termina Kopaka. « Parfois un cyclone est juste un cyclone... pas une tentative de détruire les preuves. »
Pohatu regarda le sol du canyon. Il y avait des grottes, des roches et des milliers de cachettes. « Peut-on s'en aller d'ici ? Cet endroit écrit affiche 'embuscade' partout. »
Kopaka désigna le corps de Karzahni. « Je crois qu'il est d'accord. »
Les deux Toa prirent le corps et le ramenèrent au campement Matoran et Agori. Tahu et Gali étaient revenus de leur mission au nord. Le Toa du Feu écouta la nouvelle avec une expression inquiète. Quand Kopaka termina son histoire, Tahu s'agenouilla et examina le corps. Après un moment, il se leva et marcha en s'éloignant, appelant Kopaka à le suivre.
« Ce n'est pas bon, » dit Tahu à voix basse. « Nous devons obtenir la confiance des Agori et des Glatorian si nous voulons exaucer le souhait de Mata Nui et construire une société paisible ici. On est loin d'avoir trouvé un nouveau lieu pour la Nouvelle Atero. Tout ce dont on a besoin c'est un Toa renégat courant dans tous les sens et continuant sa guerre privée. »
« Lesovikk est toujours notre meilleur suspect, » dit Kopaka. « Mais on a aucune idée d'où il est allé. »
« Moi je sais, » dit Tahu.
« On l'a vu partir au nord, » dit Gali à Pohatu. « Et j'y pense... je ne crois pas l'avoir vu avec son épée sur lui. »
Pohatu sourcilla. « C'est pas bon ça. Pourquoi le laisser derrière soi ? »
« Je ne sais pas, » dit Gali. « Peut-être que quelqu'un lui a demandé ? »
« Peut-être, » répondit Pohatu. « Comment s'est passé ton voyage ? »
Gali gesticula. « Pas si bien. On a cherché partout, mais rien n'avait l'air d'être le bon endroit pour Tahu. On a du chemin à faire avant de trouver l'endroit pour la Nouvelle Atero. Mais on y arrivera. On le doit à notre peuple et au peuple de Spherus Magna. »
Pohatu hocha la tête. Un groupe d'Agori attira son attention. Ils murmuraient entre eux en pointant en direction du Toa. Les rumeurs à propos du meurtre dans le désert s'étaient répandues. Pohatu se demandait si les Agori pensaient que lui et Kopaka n'avaient pas simplement trouvé le corps, mais l'avaient tué.
« On dirait qu'il y a une raison de plus pour trouver Lesovikk », pensa-t-il. « Et il va falloir faire vite. »
Le lendemain matin, avec des montures et des provisions, les deux Toa se dirigèrent au nord. Tahu proposa de les accompagner, mais Kopaka refusa. « Si les Agori deviennent méfiants vis-à-vis de nous, on aura besoin de notre chef pour gérer les choses, » expliqua le Toa de Glace. « Toi et Gali, parlez à Ackar, expliquez-lui la situation. Pohatu et moi, nous nous occupons du reste. »
Puis, après quelques heures de voyage, Pohatu pensa que c'était le moment de poser la question. « Comment allons-nous faire pour l'arrêter. »
« Que veux-tu dire ? » demanda Kopaka.
« Regardes, on a combattu Tahu sur l'île quand ce Rahkshi l'a empoisonné, » dit Pohatu. « Et d'autres Toa dans le passé ont mal tourné et devaient être arrêtés. Mais... il est toujours l'un des nôtre, et il ne reste plus beaucoup de 'nous' ces temps-ci. De plus qu'à ce que j'ai entendu dire... s'il a vraiment tué Karzahni... il avait une bonne raison. »
« Peut-être que c'est ça le problème, » dit Kopaka. « Il se sentait justifié. Karzahni est une abomination, après tout. Mais combattre les monstres, c'est ce qu'on fait. Si on commence à se dire qu'on a une bonne raison de les tuer, alors on sera comme eux. On est fait pour être des défenseurs, pas des bourreaux. »
« Je suis en train de dire que... »
« Je sais ce que tu es en train de me dire... crois-moi, je sais, » dit Kopaka. « Mais il y a une ligne entre être un Héros ou être un monstre. Si Lesovikk l'a traversé, on l'arrête. C'est tout. »
Les deux Toa voyagèrent pendant trois jours au nord. La terre passait du brun au vert, les bois d'une forêt remplaçaient les sables des dunes. Ils ne virent aucun signe de Lesovikk ou de quiconque. Plus d'une fois, Pohatu se demandait à vois haute ce qui était arrivé à Lewa, le Toa Nuva de l'Air. « Peut-être qu'un maître de l'Air serait capable de le trouver plus facilement », proposa-t-il. Mais Lewa avait disparu juste avant la défaite du Makuta et n'a plus été revu.
De son côté, Kopaka se concentrait sur le meurtre. Toutes les preuves pointaient dans une direction, mais était-ce la bonne ? Incidemment, Lesovikk avait des raisons, un motif et une opportunité de tuer Karzahni, mais beaucoup d'autres aussi. Pour cela alors, si ce n'était pas à propos de Karzahni, pas personnellement ?
Pohatu n'était pas de cet avis. « Quelqu'un lui a planté une épée dans le dos et l'a poussé du haut d'une falaise. En quoi ce n'est pas personnel ? »
Kopaka haussa ses épaules. « Je ne sais pas. C'est juste que... et si ce n'était pas à propos de ce que Karzahni avait fait, mais de ce qu'il représentait ? »
« Des gens fous avec des masques collés ensemble et de très mauvaises attitudes ? Ouais, je peux voir Karzahni représenter ça. »
Avant que le débat ne continue, Kopaka leva sa main pour faire taire son ami. Quelque chose bougeait dans la forêt. Lesovikk ? Quelqu'un d'autre ? Kopaka invoqua ses pouvoirs élémentaires, se préparant à une éventuelle attaque.
Rien ne pouvait préparer les deux Toa de ce qui allait arriver. Un cri déchirant frappa leur esprit, un cri venant de la pure agonie et quelque chose de plus... choquant. Le cri mental était si puissant que les deux Toa tombèrent de leur monture, leurs mains couvrant leurs oreilles. Cela ne servait à rien. Le cri n'était pas physique, mais télépathique, et cela amenait des images que les Toa n'oublieraient jamais.
Quand le cri s'arrêta, Kopaka était le premier sur pied. Avant que Pohatu ne put l'arrêter, il courut dans les bois. Quand le Toa de Pierre le rattrapa, il trouva Kopaka en train de regarder une gélatine écarlate. Pohatu jeta un coup d'œil autour et vit plusieurs objets similaires couvrant des centaines de mètres.
« Est-ce ...? »
Kopaka secoua la tête. « Même si je n'ai pas entendu de description, ce flash mental racontait une histoire. Tout ça, c'est Tren Krom. »
Pohatu ouvrit grand ses yeux. « Le Tren Krom ? 'Regardes-le et tu deviendras fou, il dirigeait l'univers' Tren Krom ? Qu'est-ce qui pourrait... lui faire ça...»
Kopaka ne répondit pas. Tren Krom était supposé être à un niveau de pouvoir bien supérieur à celui de Karzahni. Mais quelqu'un ou quelque chose l'avait réduit en pièces en un instant et n'a laissé aucun indice derrière lui. C'était sûrement un crime à la portée d'un Toa, sauf pour un détail. Il y avait une image télépathique envoyée à Kopaka qui ne pointait pas Lesovikk. C'était une image simple et claire d'un objet singulier.
Une étoile rouge.
Chapitre 3
Kopaka et Pohatu étaient dans la forêt, et regardaient les restes de Tren Krom. Déjà qu'une des entités les plus puissantes de l'univers Matoran avait été éliminée, c'était maintenant Tren Krom, qui n'est plus qu'un tas de morceaux éparpillés dans le feuillage, un spectacle vraiment inquiétant pour plus d'un.
« Je me demande qui sera le prochain. », déclara Pohatu.
« Qu'est-ce que tu racontes ? » Demanda Kopaka.
« Tu ne comprends donc pas ? D'abord Karzahni, maintenant Tren Krom... Nous avons une preuve ici, seuls les êtres avec une grande puissance sont éliminés. »
« Deux décès n'est guère un motif », répondit le Toa Nuva de la Glace. « Deux endroits très différents, deux méthodes différentes de les assassiner... Je vais t'avouer que je me demandais si Lesovikk aurait pu tuer Tren Krom, mais je ne vois pas pour quel motif il l'aurait fait. »
Pohatu secoua la tête. « Lesovikk ne l'a pas tué. Du moins, je ne pense pas. Lesovikk était en colère contre Karzahni, au point de le tuer, mais il n'était pas fou. Celui qui a fait ça... Eh bien, disons juste qu'il y avait des moyens plus propres pour se débarrasser de Tren Krom. »
Kopaka s'accroupit pour examiner les restes. « C'est exact. Et puis, nous devrions nous demander, qui aurait pu être suffisamment proche de Tren Krom pour faire ça ? Son esprit était assez fort, au sens intellect, même à longue portée, pour éviter de se faire attaquer par un ennemi. »
« Peut être quelqu'un en qui il avait confiance ? » Demanda Pohatu.
Kopaka se leva et regarda autour de la forêt, d'une manière oppressive. « Je doute qu'il ait fait confiance à de nombreuses personnes, voir même à quelqu'un. Mais pense à ceci : il était censé être physiquement lié à son île, dans notre vieil univers, incapable de se déplacer. Mais quand des agents de l'Ordre de Mata Nui sont allés le chercher, il était parti. La nouvelle chose que nous savons, c'est qu'il est là, et qu'il est mort. »
« L'Ordre... Tu pense qu'ils... ? -- »
La question de Pohatu fut coupée par un son venant d'en haut. Quelqu'un, ou quelque chose, était dans les arbres. Pohatu ne pouvait pas voir clairement, mais il pouvait affirmer que quoiqu'il s'agisse, il avait vu des ailes énormes.
« Que dois-je faire ? » Demanda-t-il à Kopaka.
« S'il-te-plaît » Dit le Toa de la Glace. « Quelque chose que je pourrais faire moi-même. »
Kopaka fit appel à ses Pouvoirs Élémentaires, et lança une explosion de gel à l'espion dans les arbres. L'effet de Glace atteint les ailes de l'étranger, qui le fit dégringoler de son perchoir et qui s'écrasa sur le sol.
Pohatu l'observa, stupéfait. Il avait en effet des ailes dentées, avec de longs bras, tout comme les jambes. Il portait un masque Kanohi et une épée de feu qui a glissé de ses mains quand il est tombé. Il n'était pas originaire de Spherus Magna, alors, Pohatu pensa. « C'est un des nôtres. »
« Qui es-tu ? » Demanda Kopaka. « Pourquoi nous espionnes-tu ? »
« Je n'espionne pas » Dit l'étranger. « Je chasse. »
« Tu chassais Tren Krom ? » s'exclama Pohatu.
La chose secoua la tête. « Je ne l'ai pas chassé… quelqu'un d'autre l'a fait. Mais il est parti sans festoyer, donc la nourriture est devenue mienne.»
« Qui est parti ? Qui l'a tué ? » Demanda Kopaka.
« J'ai essayé de voir » , dit la créature. « Mais il savait que j'étais là. Un hurlement du vent m'a fait tomber de ma place, et brisa de nombreuses branches d'arbres. Et au moment où je retouchais le ciel, il était parti. »
« J'ai regardé autour » Dit Pohatu. « Je n'ai vu aucune traces de quelqu'un qui est entré dans ce secteur. »
« Si j'étais l'un des vôtres, vous me croiriez », Dit la créature, amèrement. « Mais je suppose que vous pensez que la vérité est aussi étrangère que mon apparence. »
Pohatu jeta un coup d'œil vers Kopaka, puis regarda la créature. « Quel est ton nom ? »
« Quand personne ne m'appelait par mon vrai nom, j'étais Gaardus, mais maintenant, je suis juste ce que vous voyez. »
« Tu étais... Un Matoran ? » Questionna Kopaka.
Gaardus secoua ses ailes pour enlever les fragments de glace qu'il restait. « Vous prononcez ce nom comme s'il y avait un certain honneur qui s'y rattache. Oui, j'étais un Matoran, j'avais une maison, un emploi, une vie. Ensuite, j'ai été pris par un groupe de mes frères qui avaient été exilés pour des crimes trop horribles à raconter. Ils étaient des Fantômes de Nynrah, craint mêmes par les leurs. »
« J'ai entendu parler des Nynrah », déclara Kopaka. « Les fabricants d'armes.»
« Si vous le dites. » Répondit Gaardus. Il frissonnait, comme si les souvenirs eux-mêmes portaient la douleur. « Ils décidèrent de créer une arme vivante... J'en suis le résultat, mais je me suis échappé... Et je chasse... »
Pohatu était abasourdi. Quel genre de Matoran pouvait muter quelqu'un de leur propre espèce ? Comment un autre Nynrah aurait pu permettre que cela se produise ? Étaient-ils tellement obsédés par le secret de leur culture qu'ils n'avaient jamais pensé à convoquer un Toa pour arrêter les exilés de faire quelque chose de si horrible ?
« Tu es sorti du robot, d'une façon ou d'une autre, » Dit Pohatu. « Peut-être avec les Rahi, donc on ne te remarquerait pas. Je suppose que tout ce que tu peux faire désormais, c'est te cacher, ensuite tu te dirigeras vers le Nord, aussi loin que possible des Matoran. »
« Je voulais sortir de la rage », répondit Gaardus. « Mais elle suivit même à cet endroit paisible. »
Kopaka ne pouvait s'empêcher de ressentir de la pitié pour la créature qui était devant lui. Mais il y avait eu deux décès qui devaient être expliqué, et pas le temps de redresser les torts anciens. Peut-être quand ce fut terminé ...
« Qu'as-tu vu ? Dis-nous tout », s'exclama-t-il.
« Celui que vous nommez Tren Krom est apparu dans cette forêt, de nul part », commença Gaardus, en parlant lentement et avec précaution. « Il pouvait se déplacer, mais pas très loin ni très vite. J'allais à la chasse, mais sa mine m'a touché, et ça m'a fait mal. Alors … quelqu'un d'autre est arrivé, et les vents se sont déchaînés et j'ai vu cette étoile et … »
« Attends ! Tu as vu une étoile ? Quelle étoile ? »
« L'Étoile Rouge », répondit Gaardus comme si c'était une évidence. « Je l'ai vue dans mon esprit. »
Kopaka fut intrigué, il avait lui aussi eu une image de l'Étoile Rouge, avant que les cris de douleur de Tren Krom le déstabilise. L'Étoile Rouge planait dans ciel au-dessus de l'île de Mata Nui lorsque Kopaka et ses amis sont arrivés. Beaucoup plus tard, lui et les autres apprirent que cette étoile était en fait une sorte de système de fusée utilisé par le robot Mata Nui pour se libérer de la force gravitationnelle d'une planète. Ce n'était pas une vraie étoile, mais un moteur.
« Je n'avais pas pensé à l'Étoile Rouge depuis un moment », continua Gaardus, « Pas depuis la mort des Nynrah. L'étoile est la raison pour laquelle je suis resté dans le village des Nynrah si longtemps après mon évasion. Maintenant, je me demande si ce que j'attendais était là-haut, et pas vers le bas. »
Kopaka leva les yeux. L'étoile flottait désormais au-dessus de Spherus Magna, et elle y était depuis que le robot Mata Nui avait atterrit sur la planète. Avec le robot détruit, l'étoile ne serait pas appelée de nouveau pour être utilisée, elle s'était accrochée aux autres étoiles, en attendant un nouvel appel.
« Si seulement nous pouvions aller là-haut... », dit Kopaka.
« La chasse n'y serait pas mauvaise », continua Gaardus.
« Ce n'est pas ce que nous recherchons », déclara Pohatu, « Peu importe de toute façon, aucun de nous-deux n'est équipé pour le vol spatial. »
Gaardus regarda vers le bas pendant un bon moment. Puis, très calmement, il dit, « Je pourrais vous y emmener. Mais je ne veux pas retourner là-bas. »
« Nous y emmener ? » Demanda Kopaka.
« J'ai été conçu pour être chasseur », déclara Gaardus, « Et un bon chasseur retourne sur les lieux où il y a de bonnes proies. Partout où je n'ai jamais été, je peux m'y rendre... Même à un endroit comme cela. »
« Emmène-nous là-bas. » Déclara Kopaka.
« Euh, Kopaka » Dit Pohatu « Puis-je me prononcer ? »
Les Toa de Glace et de Pierre firent quelques pas, puis, à quelques mètres de Gaardus, se mirent à parler à voix basse. « Tu veux vraiment laisser cette créature ailée nous emmener là-bas ? Et s'il n'aimait pas les Toa autant qu'il n'aime les Matoran ? »
« As-tu une meilleure suggestion ? Tren Krom a utilisé les derniers souffles de sa vie pour nous parler de cette étoile... Il y a quelque chose là-bas qui est en rapport avec sa mort, nous devons découvrir de quoi il s'agit. »
« Bon. » Dit Pohatu « Mais ce n'est pas la première fois que je me demande si tu n'as ton Kanohi trop serré. »
Les deux Toa retournèrent auprès de Gaardus. « Tu peux le faire, nous devons y aller. »
« Et vite, avant que l'un de nous deux ne change d'avis, à savoir moi. » Ajouta Pohatu.
Si Gaardus pensait que les deux Toa avaient perdu la raison, il n'avait aucune raison de se prononcer. Il se contenta juste de déployer ses ailes, et de les enrouler autour des héros. Et en instant, tous les trois avaient disparu.
Pohatu ne savait pas à quoi s'attendre - il n'avait jamais été à l'intérieur d'une étoile auparavant. Ils étaient dans un vestibule circulaire. Les murs semblaient être une combinaison de bandes de métal et de tissue organique, un peu comme il imaginait l'intérieur d'un Toa. Il tendit la main et toucha les parois, elles étaient froides comme de la glace.
« Au moins, je ne suis pas à l'intérieur de quelque chose de vivant », se dit-il.
« On a de la compagnie » Déclara Kopaka sous son souffle.
Pohatu regarda dans le couloir. Trois petits êtres vêtus de d'armures noires et pourpres s'approchaient d'eux. Ils lui semblaient vaguement familiers, Pohatu avait déjà entendu une description qui leur correspondait, mais il n'arrivait pas à se souvenir quand. Après avoir vu les deux Toa et la créature ailée, ils semblèrent devenir très inquiets.
« Que faites-vous ici ? » Demanda l'un d'entre eux, « Vous devriez retourner d'où vous venez, vous devriez partir maintenant. »
« Non » Déclara un autre, « Tu ne te rappelles pas ce qui s'est passé la dernière fois ? Ils ne voulaient pas repartir, et nous avons dû... »
Un troisième l'interrompu, en montrant Gaardus du doigt, « Celui-là était ici avant, il était le dernier. Il doit savoir pourquoi personne ne peut y aller maintenant. »
« Mais regarde-les ! » Dit le premier « Il doit travailler de nouveau, sinon comment pourraient-ils être ici ? »
Les autres firent une pause. Celui qui avait pointé Gaardus inclina la tête, en disant, « Très bien, mais s'il ne travaille pas, avons-nous besoin d'y mettre un terme comme pour les autres ? »
Les trois petits êtres dégainèrent chacun leur tour de très grosses armes.
« Naturellement », dit le premier, « Sinon comment pourrions-nous faire les choses ? »
Chapitre 4
De sinistres yeux détaillaient un imposant édifice de roche et de mortier. Ici, dans la région boisée de Spherus Magna, les Grands Êtres avaient pliés leurs bagages depuis de nombreuses années. Maintenant, un seul restait à l'intérieur de cette forteresse, tout à fait fou, mais toujours brillant et dangereux quoi qu'il en soit.
Cela ne changeait rien aux buts de l'observateur. Non, ce qui était important à propos de ce bâtiment c'était les autres personnes qui se trouvaient à l'intérieur maintenant. Axonn, Brutaka et Toa Helryx, des guerriers vétérans ; Makuta Miserix, avec toute la puissance que son titre implique ; Artakha, porteur du Masque de la Création ; Toa Tuyet, plus puissante qu'aucun des autres ne pouvaient l'imaginer, et Vezon, doué de la capacité de se déplacer à travers les dimensions de la même façon que d'autres se déplacent dans l'air. De nombreux êtres très puissants, tous dans un seul endroit... c'était tout bonnement délicieux.
Jusqu'à présent, il avait tué Tren Krom et Karzahni... l'un était fou, l'autre une masse gélatineuse à l'air dangereux. Aucun ne s'était avéré être un défi. Les Toa gardaient le silence sur tout cela, comme ils l'ont souvent fait. Bien que les deux héros enquêtant sur les meurtres, Kopaka et Pohatu, avaient récemment disparu, et il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Ils reviendront plus tard. Le plan l'exigeait.
De la même manière, le sort de Toa Lewa, capturé par ces Agori adorateurs de la nature, était au mieux un obstacle mineur. Si besoin est, il pourrait effectuer un sauvetage indirectement avant que le Toa de l'Air ne soit vraiment en danger. Les Toa Mata étaient trop importants pour que leurs vies soit sacrifiées inutilement. Oh, à terme, ils mourront, mais ce sera à un moment de son choix.
Personne ne le soupçonnerait jamais, bien sûr. Personne ne l'avait jamais fait. Au fil du temps, les choses étaient devenues claires pour lui, et il savait que ce moment arriverait. Les plus puissants devaient être éliminés individuellement – inutile de risquer son grand plan parce qu'il en avait manqué un, après tout – et le reste pourrait être traité à loisir. Il s'attendait à ce que ce soit un long, mais amusant, exercice ; une sorte de jeu de stratégie vivant dans lequel lui seul connaissait les règles.
Mais maintenant, le destin semblait favoriser les choses. Tant de ses cibles, toutes dans le même lieu, lui offrait l'opportunité d'accélérer son calendrier – une opportunité bien trop bonne pour être ratée. Un peu de ceci, un peu de cela, et la forteresse ne serait plus que des décombres... et l'univers bien meilleur.
Avec un sourire, le meurtrier biomécanique se mit au travail. Ça allait être une bonne journée, même si elle serait bruyante.
Kopaka, Pohatu et Gaardus se trouvèrent confrontés à ce qui semblait être des armes à énergie tenues par trois petits êtres en armure. Les deux Toa ne savaient toujours pas s'ils étaient vraiment à l'intérieur de l'étoile rouge, ou même qui étaient leurs étranges ennemis. Mais ils avaient commencé à soupçonner que Gaardus en savait beaucoup plus qu'il ne le disait.
« Peu avant, il a dit que vous étiez venus ici auparavant », déclara Pohatu à leur compagnon ailé. « Qu'est ce que c'est que cette histoire ? »
« Vous le saviez, » répondit Gaardus. « Je vous l'ai dit. »
« Vous n'avez rien dit au sujet de ces ... quels qu'ils soient », déclara Kopaka. « Quelles autres choses avez vous omis de mentionner ? »
« Je vous ai dit que je ne voulais pas revenir ici », dit simplement Gaardus. « Maintenant vous savez pourquoi. »
« Nous sommes les Kestora », déclara l'un des êtres violets et noirs. "Nous sommes ceux qui gardent ce lieu opérationnel. Mais il ne fonctionne plus, depuis longtemps. Et c'est de sa faute", a-t-il ajouté, montrant Gaardus.
« Je n'ai rien fait ! » se défendit Gaardus, déployant ses grandes ailes. « Je n'ai pas choisi de venir ici. Je n'ai pas choisi de quitter cet endroit. »
« Comme tout le monde », répondit le Kestora.
« Pouvez-vous baisser vos armes, afin que nous puissions parler comme des êtres civilisés ? » demanda Pohatu.
Les trois Kestora levèrent leurs armes encore plus en réponse et se mirent à presser la gâchette. En un instant, Pohatu disparut. Quand il réapparut, les Kestora avaient été désarmés et il tenait toutes leurs armes.
"J'ai dit - oh, et puis, vous savez ce que j'ai dit", dit Pohatu en riant. "Maintenant, qu'est-ce que c'est que cette histoire de personne qui sont venues puis qui sont reparties ? Qu'est ce que c'est que cet endroit, une sorte de plaque tournante des transports publics ?"
« En quelque sorte », déclara l'un des Kestora.
« Oui, on pourrait le dire », dit le second.
« Ou pas », intervint le troisième. « Quoi qu'il en soit, vous devez vous en aller tous les trois. Vous avez obtenu ce que vous vouliez, il est temps de partir. »
« Avons eu ce que nous --- ? » répéta Kopaka. « Par Mata Nui, je vais un jour rencontrer un ennemi qui donne une réponse claire à une question simple, et je vais être tellement choqué que je - » « Maintenant, écoutez. Où sommes-nous censés aller ? »
« Retourner à Mata Nui, bien sûr », a déclaré l'un des Kestora, comme s'il parlait à un enfant. « Retourner d'où vous venez. »
« Mata Nui est un gros tas de déchet dans le désert de Bara Magna maintenant », déclara Pohatu, « Vous ne devez pas sortir beaucoup, les gars. »
« Si c'est vrai, nous ne pouvons pas les renvoyer chez eux », déclara le premier Kestora. « On ne peut les renvoyer nulle part. »
« Eh bien, ils ne peuvent pas rester ici », dit le second fermement. « Nous en avons déjà trop. »
« Nous pourrions les garder », suggéra le troisième. « Peut-être qu'une dissection nous dirait pourquoi ils ne peuvent pas repartir. Bien sûr, nous avons déjà essayé cela, et tout ce que nous avons obtenu, c'est du gâchis ... beaucoup de dégâts, en fait ... mais peut-être que cette fois - »
Kopaka grimaça, leva son arme Toa, et déclencha une explosion de glace. Il gela les trois Kestora.
« Pourquoi as-tu fais ça ? » demanda Pohatu. « On aurait pu en apprendre quelque chose et tu les a tués ! »
« Pas tués », déclara Kopaka, se détournant déjà et s'éloignant. « Juste congelés. Ils vont dégeler ... éventuellement. Je suis fatigué du charabia des méchants. Explorons les alentours. »
Pohatu se tourna vers Gaardus pour lui demander s'il n'avait jamais rien vu de tel, mais l'être ailé avait disparu. Le Toa de la Pierre se dirigea vers Kopaka pour lui apprendre la nouvelle. Ils avaient besoin de Gaardus s'ils voulaient retourner sur Spherus Magna.
Les yeux glacés des Kestora les regardaient tandis qu'ils s'en allaient.
Sur Spherus Magna, un travail compliqué et délicat a été effectué. Au signal approprié, la forteresse des Grands Êtres et ses occupants ne seront plus qu'une grande quantité de cendres.
Leur futur assassin regarda son travail et le trouva bon. Il s'assit sur le sol et ramassa une pierre. Poussant un soupir, il commença à graver un épitaphe commémoratif pour ceux qui allaient mourir.
Kopaka ne fut pas content d'apprendre la disparition de Gaardus, mais il n'en était pas surpris non plus. Le pire était que le téléporteur était parti pour de bon, du moins s'il était censé.
« Nous n'avons plus qu'à espérer que les Kestora se trompaient et qu'il y a une sortie », déclara le Toa de glace. « Sinon ... »
« Sinon, nous allons vite être lassés l'un de l'autre », convint Pohatu. « Tu veux que je parte en éclaireur ? »
« Non, je - » commença Kopaka, mais Pohatu disparut en un clin d'outil puis réapparut.
« Trop tard », déclara Pohatu. « C'est déjà fait. Pas grand chose à voir. Beaucoup de laboratoires. Quelques vieilles machines, on dirait que c'est une installation réparée à la va-vite quelques centaines de fois. Et j'ai cru voir quelqu'un, mais je ne suis pas sûr. »
« D'autres Kestora ? »
« Peut-être. A peu près la même taille. »
« On va les trouver. »
Les Toa parcoururent une centaine de mètres quand tout à coup les lumières s'éteignirent. Maintenant, ils pouvaient entendre tous les mouvements autour d'eux. On pouvait entendre des chuchotements, mais on ne distinguait pas de mots. Kopaka déclencha son Akaku Nuva, regardant à travers les murs avoisinants avec sa vision aux rayons X. D'un coté, il n'y avait rien d'autre que du vide. Dans l'autre, il vît des choses - beaucoup de choses - qu'il aurait préféré ne pas voir. Quand il parla, sa voix était rauque.
« Nous devons bouger », déclara Kopaka. « Maintenant. »
« Qu'est-ce qui se passe ? »
« Tu ne veux pas le savoir. Prends ma main. On va trouver un moyen de sortir de là. »
Les sons se rapprochaient. Certains ressemblaient à des cris de rongeurs, d'autres à des corps traînés sur un plancher en métal. À un moment donné, ils virent un couloir éclairé, mais au fur et à mesure qu'ils s'en approchaient, les lumières s'éteignaient également. Pire encore, les bruits commencèrent à provenir de l'avant comme de l'arrière.
« Je pense que nous sommes cernés », déclara Kopaka.
« Nous ne sommes jamais cernés », répondit Pohatu. « Nous préférons juste être au cœur de l'action. »
Un filet de lumière apparut sur leur droite. Elle révéla une petite personne, qui faisait signe aux deux Toa. « Par ici, venez. »
Kopaka utilisa son Akaku et vît qu'il n'y avait pas d'autres personnes dans la salle. Si c'était un piège, il n'était pas très bon. Les deux Toa se dirigèrent vers la porte et se glissèrent à l'intérieur. La personne referma derrière eux.
« Ce n'est pas très sûr là-bas »,déclara leur sauveur. « Mais vous devez vous en être rendu compte. Beaucoup de gens sont très malheureux ici, vous savez. »
Les Toa virent à leur grande surprise que leur « hôte » n'était pas un Kestora, mais un Matoran. Un Onu-Matoran pour être exact, mais aucun de ceux qu'ils connaissaient.
« Qui êtes-vous ? » demanda Pohatu. « Que faîtes vous ici ? »
« En ce qui concerne la seconde question, je suppose que ma réponse serait la même que la vôtre », dit le Matoran. « Quant à savoir qui je suis – je m'appelle Mavrah. »
Personnages
- Gaardus
- Karzahni
- Mavrah
- Toa Mata Tahu
- Toa Nuva Gali
- Toa Nuva Kopaka
- Toa Nuva Pohatu
- Toa Lesovikk
- Toa Hagah Gaaki
- Tren Krom
- Velika
- Plusieurs Kestora
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